AAC – Sens, sensible, insensé en communications organisationnelles – Org&CO et LERASS

Avec le LERASS-CERIC – Les 29 et 30 avril 2024 – ITIC, Montpellier

Résumé de 5000 signes attendu pour le 20 décembre 2023

La mondialisation généralisée et les phénomènes associés de globalisation et de multipolarisation, d’interconnexions et d’interdépendances, de numérisation ont complexifié tout à la fois l’appréhension des sociétés contemporaines et leurs évolutions. Les grands défis du XXIe siècle concernent désormais tant l’écologie, le climat, les mobilités et les énergies que la santé, l’alimentation, le numérique ou encore la sécurité et les grands (dés)équilibres internationaux. Ce contexte contraint l’ensemble des acteurs socio-économiques à une agilité accrue, une identification quasi instantanée des opportunités et freins ainsi qu’à une prise de décisions répondant aux injonctions de l’immédiateté et de l’efficacité mais aussi, parfois, à de la résilience. Car depuis les années 1970, les organisations en général et les entreprises en particulier agissent et participent à une concurrence à la fois nationale et internationale, à une globalisation des secteurs d’activités, à une exigence financière croissante ainsi qu’à des crises récurrentes (colloque Org&Co, Mons 2022). Engagées dans une quête continue de productivité, ces organisations adaptent leurs structures et leurs formes. 

Que ce soit pour comprendre, anticiper, agir, choisir, s’adapter, évaluer ou encore favoriser une appropriation, la question du sens apparaît centrale pour les organisations. En leur sein, les individus sont plus que jamais en quête de sens vis-à-vis des mutations de la relation d’emploi, de la fragilisation des collectifs, des nouveaux modes de management, de l’augmentation de l’intensité du travail dans des formes organisationnelles renouvelées, d’une numérisation désormais généralisée. Les périodes de tensions, qu’elles soient propres à une organisation ou à l’échelle d’une société (cf. les récents mouvements d’opposition au recul de l’âge de départ à la retraite en France), démontrent que le travail demeure l’un des principes fondateurs de la vie sociale. Elles mettent également en exergue une perte de sens, que ce soit vis-à-vis de l’activité et du contenu-même du travail ou du rapport et de l’investissement au travail ou encore des modes de management actuels qui prônent investissement total, flexibilité, mobilisation.

La question du sens occupe, dès lors, une place importante dans les réflexions des communicants. Le sens à “donner” aux “cibles” peut devenir un objectif premier. En “interne”, il peut par exemple, s’agir d’un moyen pour engager et motiver les individus au travail, de renforcer leur identification aux missions et objectifs de l’organisation, de favoriser l’adhésion à ses objectifs et valeurs, de susciter la confiance. En “externe” le sens peut être mobilisé pour différencier les offres de services ou de produits dans un contexte d’hyper-concurrence, pour développer une image de marque susceptible de susciter un achat, développer une identité propre, qui se veut crédible voire “authentique”, d’engager les parties-prenantes, de valoriser un impact social. La Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ou encore la création récente (en 2019) de la qualité de société à mission témoignent aussi de l’attention portée à la “raison d’être” – traduite en engagements et en valeurs – des organisations. 

C’est dans ce contexte que le groupe d’étude et de recherche Org&Co propose de dédier son colloque 2024 à une approche et une lecture scientifique, distanciée et actualisée sur les questions du sens, ou plutôt des sens, du sensible, mais aussi de l’insensé – ce dont on ne parvient plus à faire sens – en communications organisationnelles.

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